Marseille, 1975. Pierre Michel est désigné juge du grand banditisme. Armé de son intégrité et sa ténacité, il se lance dans une guerre sans merci contre Gaëtan Zampa, à la tête d’un réseau tentaculaire de trafic de drogues qui a contaminé toute la ville et s’étend de l’autre côté de l’Atlantique, à New York : la French Connection. Entre les deux hommes commence alors un duel sanglant dans la cité phocéenne, qui va détruire leurs vies et celles de leurs familles.

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L’ombre immense de Scorsese plane sur ce polar stylisé, deuxième film très ambitieux de Cédric Jimenez qui tente de s’envoler après l’inoffensif Aux yeux de tous. Le réalisateur déballe donc l’attirail massif : reconstitution soignée, montage fluide, bande son de premier ordre, au service d’une histoire qui s’étale sur deux grosses heures et plusieurs années pour décrire la lutte obsessionnelle entre un homme de loi et un hors-la-loi. Mission réussie avec ce polar nerveux à la mécanique très efficace, qui manipule les grandes figures du genre avec une certaine adresse. L’exercice se heurte malheureusement à une durée classique, loin des dimensions des modèles américains, qui empêche au scénario de totalement s’épanouir, notamment au niveau des seconds rôles très limités – Mélanie Doutey, réduite à la figuration de luxe. La très solide performance de Jean Dujardin, beaucoup plus convaincante que celle Gilles Lellouche, porte néanmoins La French des premières minutes aux ultimes rebondissements.