120 battements par minute France 2017 – 143min.

Critique du film

120 battements par minute

Critique du film: Geoffrey Crété

Années 90. Alors que le sida tue depuis près de dix ans, les militants d'Act Up-Paris multiplient les actions pour lutter contre l'indifférence générale, attaquer l’hypocrisie du gouvernement et sensibiliser les gens. Nouveau venu dans le groupe, Nathan découvre les coulisses de cette association qui bouillonne et regroupe des personnalités très différentes, avec notamment Thibault et Sophie qui mènent les troupes. Il tombe vite sous le charme de Sean, un jeune séropositif.

C’est un uppercut droit dans le cœur, un film à l’énergie folle et une déflagration. 120 battements par minute, troisième film de Robin Campillo après Les Revenants et Eastern Boys, raconte Act Up-Paris dans les années 90, à une époque où l’épidémie du sida est encore très tabou. C’est l’histoire d’une lutte, d’une crise, d’un scandale, mais aussi de vies, d’amour, de rires. Des larmes aux hurlements, de l’intimité aux rues de la capitale, Arnaud Valois, Nahuel Perez Biscayart, Antoine Reinartz et la double Césarisée Adèle Haenel sont formidables, et apportent une énergie incroyable au film. Le réalisateur filme leurs combats personnels et politiques avec une sincérité et une justesse folles, et pose un regard magnifique sur ces existences voraces, qui se dépensent dans la lutte et sur les pistes de danse. La dernière scène, qui mêle le drame, le combat et le plaisir, témoigne d’un superbe regard, sur le cinéma et sur les gens. Un Grand prix du Festival de Cannes qui aurait parfaitement pu remporter la Palme.

21.08.2017

5

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Commentaires

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georges511

il y a 7 ans

Absolument bouleversant et terriblement ďactualité encore aujourďhui,malheureusemenet.
j ai ressenti cette histoire comme un uppercut au coeur qui m a laissé KO assis et pour cause:
Les gens ,la société actuelle et ancienne n arrivent pas à comprendre l importance et surtout ľurgence de remettre n mémoire tous ces millions de morts et pire que tout ľincompétence meurtrière deslaboratoires qui s en mettent plein les poches en toute impunité.

En gros ils font du commerce avec des gens qui ne demandent qu à ětre sauvés ,guéris ďune mort certaine.

Car le probleme il est là,entre les pouvoirs publics qui considèrent encore aujourďhui les toxicomanes,pędés,lesbiennes,transgenre,etc comme de la vermine,comme des gens dont il faut à tout prix se protèger et ne surtout pas les considérer comme des êtres humains à part entière et les laboratoires qui ne cessent de se faire des couilles en or blindé avec leurs foutus médocs qu ils pourraient tout à fait distribuer par millions et cela gratuitement aux personnes qui en ont besoin,je pense que ce monde est vraiment pourri par le pognon car tous les problèmes de ce monde pourraient ětre erradiqués si on venait å supprimer cet argent qui rend méchant,arrogant,puant ,criminel.

Pensez-y

En tout cas courez voir cette histoire qui est un livre ouvert sur notre ère ďhypocrisie,de haine de je m en foutiste ,en gros un monde ou les pouvoirs en place sefoutent royalement de leurs citoyens,personnes,enfants,personnes agées,animaux et tous ces massacres restés impunis car comme tout lemonde le sait un animal c est rien ďautre qu une propriété de ľhomme (moderne) donc on peut le massacrer en toute impunité tout comme on massacre en silence ces millions de personnes ateintes du sida ,cancer,et j en passe des maladies tout aussi dégueulasses les unes que les autres.

Au lieu de juste aider sans penser profit ,rapport de force avec les malades,animaux,humains.
Voila ce qui manque cruellement.☠☠☠☠☠☠☠☠Voir plus


CineFiliK

il y a 7 ans Excellent

“De battre son cœur s’est arrêté”

Ils s’appellent Sean, Nathan, Thibaud, Sophie, Marco… Unis dans leur jeunesse et leur esprit de révolte. Solidaires et impliqués, ils militent pour faire reconnaître leurs droits, au cœur des années sida.

« Moi, dans ma vie ? Je suis séropo… c’est tout ». Peu d’espoir, pas d’avenir, mais un présent scandé par des séances de lutte. Contre les atermoiements des politiques, les tergiversations des laboratoires, le mercantilisme des assureurs, l’indifférence de tous les autres, il n’y a plus de temps à perdre. Au sein de l’association Act Up-Paris, se multiplient les coups de sang afin d’alerter, sensibiliser, réveiller, quitte à choquer. Le fond de l’air est rose. Mu par l’énergie du souvenir, Campillo retranscrit la fièvre de l’époque avec art. D’une maîtrise rare, il offre une œuvre complète mêlant l’histoire, le documentaire, l’esthétique, le drame, l’amour, parvenant même à alléger le plomb par quelques éclats d’humour. On saisit sans peine la main qu’il tend pour nous entraîner avec fluidité parmi cette génération sacrifiée. Portraits bien dessinés qui naviguent entre Eros et Thanatos. Pulsions de survie noyées dans un fleuve rouge de mort. « Alors on sort pour oublier tous les problèmes… Alors on danse. »

8.5/10Voir plus

Dernière modification il y a 7 ans


vincenzobino

il y a 7 ans

Sid'act-up'tion
1989, Paris: un virus fraîchement arrivé, le SIDA, et sa non-reconnaissance est la cause du combat de l'association Act-Up qui, par des actions illicites mais sans doute nécessaires, s'attaque tant aux laboratoires pharmaceutiques, qu'aux politiques et médecins qu'ils accusent de vouloir sous-estimer son véritable impact. Sean et Nathan, tous deux membres de l'association ressentent une attirance l'un pour l'autre. Et le virus s'invite également à la "fête".
Néophyte de l'œuvre de Campillo et n'ayant rien lu sur le film, si ce n'est sa récompense cannoise, l'on pouvait s'attendre à une sorte de biopic politique avec deux êtres différents au centre de l'intrigue.
Or, si l'aspect politique ou plutôt économique joue un rôle secondaire, c'est bien cette attirance de deux êtres qui prédomine durant la première heure et demie, et autant prévenir celles et ceux étant mal à l'aise devant une relation homo, vous serez plus d'une fois gênés.
Toutefois, la dernière demi-heure est absolument splendide, de par sa dramaturgie d'une part, de par sa métaphore puissante illustrée par une image choc démoniaque dénonçant un certain profit industriel au dépens des droits humains, même des plus différents d'autre part. Et par l'avant-dernière séquence très forte qui reste ancrée de longues minutes et dont le générique final totalement silencieux rend véritablement hommage à ces combattants.
Et n'oublions pas les interprètes, particulièrement celui de Sean, Nahuel Perez Biscayart, brillants.
Expérience à recommander pour public averti et attention aux épileptiques sur une séquence "discothèque".Voir plus

Dernière modification il y a 7 ans


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