Los Angeles, la ville de tous les fantasmes pour celles et ceux qui se voient un jour tenir le haut de l’affiche. Pour les besoins de son nouveau film, la réalisatrice Nisha Ganatra nous balade au cœur de la cité des anges en suivant Maggie, une jeune assistante personnelle campée par Dakota Johnson, qui nourrit un rêve: devenir productrice de musique. Une comédie romantique prévisible mais divertissante.

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Les palmiers et l’océan en toile de fond, les fameuses lettres du panneau «Hollywood» surplombant la ville, la métropole californienne fait pétiller les yeux de beaucoup de rêveurs. Maggie (Dakota Johnson) fait partie de ceux-ci. Assistante personnelle pour le compte de Grace Davis (Tracee Ellis Ross), superstar capricieuse, elle travaille sans relâche pour satisfaire sa boss. Assistante le jour, la nuit, Maggie s’adonne à sa passion: produire de la musique. Alors que Grace doit faire face à un choix décisif pour la suite de sa carrière, Maggie l’encourage à prendre des risques. Une décision lourde de conséquences pour l’avenir des deux femmes.

Bien que le film balance une ribambelle de clichés, parmi lesquels on retrouve la diva caractérielle, l’assistante-larbin maltraitée, le manager et ses chevalières en or interprété par Ice Cube ou encore le producteur persuadé que ses remixes frôlent le chef-d’oeuvre joué par Diplo, on ne peut s’empêcher malgré tout d’être séduit par ces personnages, ridicules pour certains, attendrissants pour d’autres. À l’image de Maggie jouée par Dakota Johnson. Un rôle qui ne sort pas des sentiers battus pour l’actrice mais qui lui sied plutôt bien. Face à elle, Tracee Ellis Ross, fille de Diana Ross à la ville, qui arbore dans le film la même crinière que sa chanteuse de mère. Drôle, agaçante et touchante à la fois, Ellis Ross remplit sa mission en amusant la galerie. Un duo d’actrices plaisant à regarder.

Écrit par Flora Greeson, qui signe son premier scénario de long-métrage, et réalisé par Nisha Ganatra, à qui l’on doit entre autres le film Late Night sorti l’année dernière, La Voix du succès fait la part belle au showbiz, son univers impitoyable et à ces rêveurs qui osent prendre des risques. On pourra lui reprocher d’être prévisible et formaté, sans grande originalité, mais, en toute franchise, ce type de film ne se donne pas pour ambition de révolutionner le 7ème art, il se contente de distraire et c’est déjà pas mal. Quelques moments de rigolades parsemés d’une touche de drame et de romance, La Voix du succès est tout ce qu’on attend d’un film «feel good»: un bon divertissement sans plus.