Pour son premier scénario, Jemima Goldsmith tente de sortir des sentiers battus, mais propose une fable fade et mielleuse.

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Zoé (Lily James) est une documentariste reconnue. En recherche d’idées pour son prochain projet, elle décide de suivre le parcours de son ancien voisin et ami de toujours, Kazim (Shazad Latif). En effet, né dans une famille pakistanaise, ce-dernier a choisi d’avoir recours à un mariage arrangé, comme ses parents et grands-parents. Mais alors que les recherches se concrétisent, Zoé et Kazim s’éveillent tout doucement à leurs sentiments respectifs.

Ami.e.s cœurs d’artichaut, réjouissez-vous, le romantisme n’est pas mort ! Et pour ses débuts comme scénariste, Jemima Goldsmith puise l’inspiration dans sa propre vie. Ancienne épouse du joueur de cricket et homme politique pakistanais Imran Khan, elle s’était convertie à l’islam et l’avait suivi à Lahore, deuxième ville du Pakistan. Un extrait de vie qui oriente sa plume pour chanter les romances interculturelles, encore bien peu présentes dans le paysage scénaristique des comédies romantiques. Le cinéaste pakistanais Shekhar Kapur, lui-même originaire de Lahore et connu en occident grâce à Elisabeth (1998) et Elisabeth, l’âge d’or (2007) avec Cate Blanchett, l’aide dans sa tâche.

Un projet de cœur, donc, mais qui transpose Lily James et Shazad Latif - très à l’aise dans son rôle de Kazim - dans une romance terriblement plate. Loin de s’attacher à ce duo, pourtant charmant, nous lui aurions préféré les idylles de second plan. Car l’adorable mariage - geek et religieux - de Farooq (Mim Shaikh), le frère de Kazim, ou la propre relation interculturelle, et bien mieux traitée, de sa sœur Jamila (Mariam Haque) attisent tous deux un intérêt plus ardent. Et alors que Lily James avait prouvé sa versatilité grâce à sa grandiose performance en Pamela Anderson dans la série Pam & Tommy, le rôle de Zoé, forte et indépendante, mais retombant péniblement dans les clichés du genre, ne lui offre ici que peu de substance. Et si son regard extérieur de documentariste introduit en douceur la culture pakistanaise au public, il entrave la possibilité d’une réelle connexion.

What's Love Got to Do with It ? - Et l’amour dans tout ça ? tente d’offrir une touche de fraîcheur, mais il se perd dans une accumulation de clichés propres aux comédies romantiques, qui feront battre le cœur des plus grands adeptes du genre, mais laisseront de glace tous les autres.