Le Grand Noël des animaux France 2024 – 72min.

Critique du film

Un film enchanteur

Peter Osteried
Critique du film: Peter Osteried

«Le Grand Noël des animaux» est une anthologie française composée de cinq courts métrages réalisés par des artistes aux styles très variés. Unis par leur approche visuelle et empreinte d’un charme singulier, cette guirlande de contes est parfaite pour préparer Noël.

Alors que les célébrations approchent, le Père Noël rencontre un sérieux problème, il dérive sur un bloc de glace qui fond lentement. Et il n'est pas le seul à vivre un Noël hors du commun. Un poussin cherche à s'assurer qu'une grande fête pourra avoir lieu dans le poulailler, un lynx contemple les aurores boréales, un garçon fait une rencontre étonnante au cœur de la forêt, et tous les animaux se préparent pour une grande célébration. Entre ces récits, des séquences enchanteresses se dessinent et tissent de petites histoires.

Présenté au dernier festival d’animation d’Annecy, «Le Grand Noël des animaux» a vu le jour grâce au travail acharné de six réalisatrices (Camille Alméras, Caroline Attia, Ceylan Beyoglu, Olesya Shchukina, Haruna Kishi, Natalia Chernysheva) sur plusieurs années. Une diversité remarquable de techniques y est déployée: animation en 2D, découpage au ciseau, linogravure, aquarelle, et même impression sur papier parchemin japonais. Les récits en deviennent des œuvres uniques. Et les courts métrages (d’une durée totale de 72 minutes) se parent d’une certaine nostalgie avec une douceur intemporelle, comme si l'on redécouvrait des trésors oubliés de l’animation.

Le film repose en grande partie sur l’épure de dialogues. Les contes se racontent à travers les images, l’atmosphère et les émotions. Les effets sonores y occupent une place de choix, comme dans le troisième court métrage, où ils ne sont pas produits par des bruiteurs classiques, mais imités par un artiste à la seule force de sa voix.

Doté d’un charme indéniable, les dessins font de ce film un véritable enchantement. Il rappelle à la fois la modestie d’un bonheur d’antan, et ravive chez les adultes la magie et l’innocence de l’enfance. Quant aux jeunes spectateur·rices, iels y trouveront une œuvre d’une beauté absolument féerique.

(Traduit de l'allemand)

27.11.2024

5

Votre note

Commentaires

Vous devez vous identifier pour déposer vos commentaires.

Login & Enregistrement

Autres critiques de films

Vaiana 2

Gladiator II

Conclave

Red One